Les paramètres à considérer pour le choix de la taille de votre mouchetis

Des questions sur votre prochain mouchetis pour la DIC ? Nous parlions dans un autre article des différentes techniques pour réaliser un mouchetis en corrélation d’images, avec notamment la capacité de faire varier la taille et la nature des taches projetées sur la pièce. Mais quelle taille doit faire votre mouchetis ?

Il n’y a pas de « bon » ou de « mauvais » mouchetis, ou plutôt on ne peut pas juger de la qualité de son mouchetis sans connaître l’application visée. Par exemple, si on mesure une zone de 10mm de large ou d’1m, les taches de peinture (si la peinture est utilisée) ne devront bien sûr pas être les mêmes.

Trois paramètres principaux sont à l’oeuvre :

  • La taille de la zone observée ;
  • Le taille du capteur de vos caméras ;
  • La taille physique des éléments utilisés.

Commençons par le commencement : les taches de mouchetis doivent être bien visible dans l’image. Trop petites, les taches ne seront pas détectées correctement par l’algorithme de corrélation d’images, et on y verrait un effet caractéristique du sous-échantillonnage (aliasing). On recommande donc des taches au minimum de 4 pixels de diamètre.

mouchetis DIC
Quel mouchetis préférez-vous ?

Il faut également vérifier que les éléments utilisés ne sont pas trop petits pour l’application visée. En effet, si un élément ne couvre pas assez de surface en pixels, l’incertitude de mesure associée sera beaucoup plus élevée. On recommande qu’une fois positionnés dans l’image, chaque élément contiennent au moins 3 à 4 taches de mouchetis.

mouchetis DIC
Pour que le traitement DIC se passe bien, un mouchetis doit être adapté à la taille d’éléments utilisée, et vice-versa !

On suppose ici que vous utilisez un logiciel de corrélation d’images « globale » (et donc un maillage). Pour décider quelle est la taille de taches et d’éléments idéale, deux solutions :

  • Soit vous utilisez un maillage issu d’une simulation à laquelle vous devez comparer les résultats, auquel cas la taille d’éléments est imposée et la taille du mouchetis peut en être déduite. Si les éléments sont trop petits pour faire une mesure correcte, alors il faudra contourner le problème en modifiant le maillage ou en utilisant une technique de régularisation.
  • Soit vous avez la liberté de créer votre maillage, et alors vous pouvez le créer en fonction de la résolution de la caméra.

Enfin, on doit également prendre en compte la taille de capteur des caméras utilisé. Conjointement à la taille de la zone observée, c’est elle qui définit la « taille physique du pixel », ou correspondance pixel/millimètre. Celle-ci dépendra naturellement de l’objectif utilisé pour la mesure. N’hésitez pas à consulter notre article sur le choix du matériel en cas de besoin.

Chez EikoSim, pour se simplifier la vie et appliquer ces règles à la lettre, nous avons créé une simple feuille de calcul que nous utilisons pour préparer les essais. Elle peut peut-être vous être utile ? Si c’est le cas, n’hésitez pas à la récupérer ici. Si l’essai est complexe, ou que l’on veut tester plusieurs configurations avant le jour de l’essai, nous avons également pris l’habitude d’utiliser le logiciel Blender pour préparer le montage d’essai.

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